Dehors

L’art est un jeu alors quoi que tu fasses, fais autre chose

Lors de nos dernières vacances à Nantes, nous sommes allées nous promener à Trentemoult mais juste avant, nous nous sommes rendus à la Hab Galerie à Nantes du côté de l’île.(Quai des Antilles pour être plus précis).

C’est mon chéri qui avait repéré l’exposition “Quoi que tu fasses fais autre chose” en me disant que ça pourrait aussi plaire aux enfants. Et c’était plutôt bien vu je dois dire car nous y avons passé une bonne partie de l’après-midi et que les filles avaient le sourire jusqu’aux oreilles en sortant.

Alors, c’est un fait, nous sommes coutumier du lieu car à chaque visite nous nous y sentons comme des poissons dans l’eau. On avait adoré l’exposition de Taturo Atzu et encore plus celle de Felice Varini.

Ici, “Quoi que tu fasses, fais autre chose* est une exposition axée sur la question de l’interprétation selon le projet DO IT. Elle réunissait une cinquantaine d’œuvres basée sur le principe de l’instruction, du jeu ou du protocole à activer.

En gros et pour éviter tout le jargon hyper contemporain, nous avons été sollicité  dans la construction de l’oeuvre. Je trouvais que c’était une belle manière de casser les codes en apportant une dimension participative à l’art : une belle opportunité en tant que spectateur de devenir acteur du processus de création.

Les filles s’en sont données à coeur joie (mais je leur ai bien expliquer que ce n’était pas comme ça au musée ou dans les galeries habituellement). Elles ont pu dessiner sur une gigantesque ardoise tout en dansant.

Un petit tas de bonbons au sol a fait l’objet de toutes les convoitises (vous pensez…)

Dans un arbre à souhaits (sur une idée de Yoko Ono), Bérénice a laissé un petit dessin en guise de voeux.

Nous avons également choisi une photo dans un vieux Paris Match avec la consigne d’inventer une mythologie autour du personnage que nous avons encadré. C’est notre devoir de vacances mais nous avons pris du retard. Work in progress …

Sur un pan de mur était également dessiné une longue ligne avec comme consigne celle de répéter le motif : une oeuvre collaborative et éphémère à la manière de Sol Lewitt qui  a pris tout son sens en cette fin d’exposition.
Autre installation : un petit coin de décoration matérialisé par une étagère sur lequel le spectateur est invité à posé deux éléments similaires ou contradictoire. Cela donne des installations assez drôles comme un Gilbert Bécaud en pleine session de flûte. Le spectateur ne manque visiblement pas d’humour et de sens créatif.
Alors, évidemment, je vous en parle alors que l’exposition est terminée mais c’est aussi une manière de créer de la frustration pour que vous alliez (amis nantais ou pas d’ailleurs) aux prochaines expositions de la Hab Galerie qui sont toujours d’excellente qualité.
Pour ceux et celles qui seraient intrigués par ce projet, je vous laisse le lien d’une interview très claire sur le projet d’Hans Ulrich Obrist écrit par Mouvement.

Cet article a été publié le 2 mai 2016 14 h 32 min

Eloely

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  • Il est génial ton article, vous avez dû adorer votre visite. Je n'ai malheureusement pas pu aller voir l'expo, quel regret! Il y en a toujours des sympa et originales là bas, je vais tous les été voir celle du Voyage à Nantes, je suis curieuse de voir ce qu'ils nous réservent cette année.

    • Une fille à frange » Oui c'est vraiment le genre de lieu qui me manque au quotidien, la culture du grand ouest me manque terriblement... un jour viendra ;-)

  • Olala, ton billet est top et donne vraiment envie. J'aime beaucoup le côté participatif qui rend tout de suite une expo ou un projet plus fun.

    • Maman Clémentine » Oui c'était une bien belle expérience, parfois les gens s'autocensure juste parce que c'est de l'art contemporain c'est dommage

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Eloely